🌊 La Transition Énergétique du trafic Maritime transmanche est en route, et les ports ont un rôle déterminant à jouer pour la rendre pleinement opérationnelle !
⚓Chaque jour, jusqu’à 100 départs de ferries à passagers relient les ports de France aux ports d’Angleterre et d’Irlande. Ce trafic maritime représente plus de 10,000 km parcourus quotidiennement par des navires opérés essentiellement par Brittany Ferries, DFDS, P&O Ferries et Irish Ferries.
⚡Ce couloir stratégique est en pleine transformation sous l’impulsion des armateurs, qui investissent massivement dans des navires moins émetteurs, hybrides ou 100% électriques.
🇫🇷 Britanny Ferries a mis en service le Saint-Malo et s'apprête à inaugurer le Guillaume de Normandie, 2 E-Flexer à propulsion GNL hybride électrique dotés de 12 MWh de batteries. Pour que cette avancée technologique ait un réel impact environnemental, leurs batteries devront être rechargées via le réseau électrique de quai - et non par les moteurs - dès que les infrastructures seront disponibles dans les ports de Saint-Malo, Caen-Ouistreham et Portsmouth.
🇩🇰 DFDS prévoit de déployer 6 ferries 100 % électriques d’ici 2035. Les premiers sont attendus dès 2030 dans le détroit du Pas-de-Calais. Une avancée majeure, qui nécessitera la mise en place d’infrastructures de recharge de forte puissance dans les ports de Calais et de Dunkerque.
🇬🇧 P&O Ferries a déjà converti la moitié de sa flotte transmanche en hybride, avec le Pioneer et le Liberté, équipés de 9 MWh de batteries. En l'absence d’infrastructures de recharge dans les ports de Boulogne et Douvres, ces navires fonctionnent sur leurs moteurs diesel, bien qu’ils aient été conçus pour naviguer en 100% électrique.
🇮🇪 Irish Ferries ne s’est pas encore positionnée publiquement sur la modernisation de sa flotte. Néanmoins, en tant qu’acteur clé opérant en Manche, son engagement à moyen terme sera essentiel pour accompagner la dynamique collective de décarbonation.
📍Le cadre est clair : dès le 1er janvier 2030, l’alimentation électrique des ferries à quai deviendra une obligation réglementaire. Mais il faudra aller plus loin. Les investissements engagés par les armateurs ne porteront pleinement leurs fruits que si les ports anticipent dès aujourd’hui les besoins futurs : adaptation des ouvrages portuaires, renforcement des réseaux électriques, optimisation des temps de recharge lors des escales courtes.
🔌La dynamique est lancée. Les armateurs ont déjà amorcé leur transformation. Les stratégies de mise à niveau des infrastructures terrestres se précisent. Une transformation du transport maritime transmanche très certainement suivie de près par les ports du Havre, Cherbourg, Dieppe et Roscoff, encore peu concernés par la recharge de navires hybrides, mais tout aussi engagés dans l’obligation de raccordement électrique des ferries.
